samedi, novembre 15, 2008

REGLEMENT DU SEMINAIRE

André F. m'a fait parvenir un vieux règlement retrouvé par l'abbé Beaupain. J'ignore de quelle époque il date, car je ne me souviens pas l'avoir jamais vu auparavant. Mais il est très intéressant de constater que le règles sont sensiblement celles que nous avons connues ( j'ai failli écrire "subies") les premières années de notre séjour " en pension", et donc réveillent pas mal de lointains souvenirs.
J'ai retranscris le texte fidèlement en respectant ses formulations et sa ponctuation, qui lui donnent parfois un aspect désuet et naïf.
Le Règlement est suivi de prières: "Veni Sancte Spiritus", " Sub Tuum", "Angelus Domini"et "Oremus" que je me suis permis de ne pas vous imposer...
Je suis certain que ce texte évoquera beaucoup de souvenirs chez la plupart d'entre vous: partagez-les envoyant un commentaire ( voir en fin de texte)
René

I. CHAPELLE
Par respect pour le bon Dieu, l’élève pieux s’abstiendra d’y parler et de s’y retourner. Il suivra la messe ou l’office dans un missel ; il répondra aux prières à voix haute et sans précipitation.











La permission de sortir pendant les offices ne sera accordée qu’exceptionnellement.
On évitera de chantonner avec la schola des petits. Il n’est pas convenable de poser les pieds sur l’agenouilloir ; de s’asseoir, devant Dieu, jambes croisées ; à genoux, de se tenir plié sur l’accoudoir.
Le signe de la Croix et la génuflexion manifesteront toujours une grand foi.



II. SALLE D’ETUDE
Le silence y est de rigueur. Sans quitter sa place, on profitera du passage de Mr le Surveillant pour demander une permission. MM les professeurs ne reçoivent pas pendant les études du marin, de l’après-midi avant 14h30, et du soir, (exception est faite pour la direction de conscience que l’on indiquera sur le billet.)











Si l’on a obtenu la permission, on se déplacera discrètement, en silence, en utilisant de préférence les couloirs latéraux. On ne profitera pas de cette permission pour se rendre ailleurs dans la Maison.
Il est toujours défendu de quitter sa place pour se rendre auprès d’un condisciple, même pour un motif louable.
Tout billet adressé à un condisciple doit être remis à Mr le surveillant ( le but de ce billet sera toujours sérieux.)
Les W.-C. de la salle d’étude ne sont autorisés que pendant l’étude du matin et à partir de la seconde moitié de l’étude du soir.
Il est de mauvais goût de déposer des livres sur les fenêtres ou sur les colonnes ; on mettra de l’ordre dans le pupitre, veillera à la propreté sous les bancs, les cassettes seront fermées avec délicatesse.
La tenue, en tout temps, sera sans laisser-aller.
Au son de la cloche, mettant fin à l’étude, l’élève ponctuel cessera tout travail immédiatement, rangera ses livres, et sans s’attarder, se rendra là où il est appelé.


III. RECREATIONS
Le jeu est obligatoire aux grandes récréations (13 et 17h.) ( en été, après le souper). En dehors des jeux, la consigne est pour tous : « raro unus, numquam duo, semper tres ».











La distinction défend de siffler, de garder les mains dans les poches du pantalon ; elle proscrit les jurons. La charité ne tolère pas les injures, disputes, sobriquets. On se tiendra là où se trouve la communauté ; pour rentrer dans les salles de récréation ou pour quitter la cour, il faut, dans tous les cas une permission. Pour se rendre chez M.M. les Professeurs (ce qui n’est autorisé qu’à la récréation de 10h et à celle qui suit le goûter), on demandera la permission au début.
Pour éviter tout accident, on s’abstiendra de lancer des pierres, des marrons ou de monter sur les arbres.
Le jeu se fait par classe ; la charité commande que l’on ne soit pas un obstacle au jeu de ceux qui nous côtoient.
On aura la délicatesse et la justice de respecter le matériel de jeu.
Dans les salles de récréation, le jeu de balles est strictement défendu.
Aux W.-C. de ces mêmes salles, le silence sera observé. Là, comme ailleurs, on ne se permettra jamais de frapper du pied contre les portes, ni de secouer violemment ces dernières.
Tous les jeux cesseront aux « cinq minutes ». Au son de la cloche final, on ira prendre place dans les rangs, au coup de sifflet on observera le silence le plus parfait.

IV. PROMENADES
Dès la descente du dortoir, on se met en rangs par groupes de trois, par classe, et à l’endroit habituel ( ceux qui vont au football prennent place en avant.)
En rue et sur les routes, on gardera scrupuleusement les rangs de trois.
Par respect, on saluera les personnes religieuses et les autorités. Toujours, on aura une tenue correcte : coiffure obligatoire, col fermé, manteau et veston boutonnés, souliers cirés ; on évitera de manger en rue.
La réserve s’impose dans les gestes et dans les conversations. L’élève consciencieux se gardera bien de causer des dégâts aux propriété traversées.
Pour s’écarter de la communauté, on demandera al permission et on rejoindre au plus tôt la communauté en avertissant M. le Surveillant.

V. COIFFURE
Seuls sont autorisés sur la coiffure les insignes suivants : l’insigne national, provincial (hure), l’insigne de classe, de jeunesse et d’Action Catholique.












VI. CORRESPONDANCES
Les élèves sont autorisés à écrire le Mercredi et le Dimanche.
Les lettres peuvent être fermées si elles sont adressées aux parents ou à un prêtre.
Les élèves de 6e et de 7e ne peuvent en fermer aucune jusqu’à autorisation.

VII. PARLOIRS ET VISITES
Heures des visites.
1/ Dimanches et jours de fêtes assimilées au dimanche : de 10h à 14h
L’assistance aux Vêpres est obligatoire.
2/ Autres jours : pendant les récréations seulement :
de 10h à 10h30
de 13h à 14h
de 17h à 17h30
Dans la mesure du possible, les élèves seront avertis au préalable du jour et des heures auxquels ils auront visite. Seuls les parents peuvent demander un élève au parloir ; en dehors de ce cas, la permission de M. le Supérieur est requise. Le concierge, seul, peut transmettre la demande de visite.











Nous prions MM les visiteurs de s’abstenir de fumer dans les parloirs et à l’intérieur de l’établissement.
Sorties en Ville : aux jours fixés exclusivement.
Dortoirs. Dans l’intérêt de tous, il importe que les dortoirs soient fermés.
MM les visiteurs sont priés d’aider à l’observation de ce point si important du règlement. Les dortoirs sont accessibles aux parents les jours de rentrée. Pendant le trimestre, ils le seront aux parents des seuls élèves de VIIe et de Vie, aux jours de sortie en ville et cela de 13h à 14h seulement.

VIII. DORTOIRS
Le silence y est toujours de rigueur. Au couvre-feu, tous seront au lit.











Le matin, on quittera le dortoir au son de la cloche. Les WC seront utilisés la nuit seulement, jamais le matin pendant le lever. Si l’on doit se déplacer dans le dortoir, on le fera en pantoufles.
L’eau des cuvettes peut être utilisée pour les soins de la bouche ; on se munira très utilement d’un gobelet.
Les malles et paniers ne doivent pas se trouver au dortoir ; une valise, à la rigueur, peut trouver place dans l’armoire.

















La plus grande propreté doit régner au dortoir, pour cela rien ne doit traîner sous les lits ( chaussures, pantoufles, bas, emballages, etc.…)
Seul, le panier, à la sortie du dortoir, est destiné à recevoir les papiers, épluchures, ou autres déchets.
On ne mangera pas après le couvre-feu.
La partie réservée à chaque élève est inviolable : toute infraction de ce genre est un cas de renvoi.(exception est faite pour deux frères.)
Pendant le jour, on ne remontera pas au dortoir sans permission, celle-ci ne sera accordée que dans les cas vraiment nécessaires. Le fait de remonter au dortoir sans permission entraine toujours une sanction grave.

IX. CLASSES
Pour s’absenter des classes, il faut la permission de M. le Supérieur ; en outre, on aura soin d’avertir le ou les professeurs chargés de ces classes pendant l’absence.
La sortie des classes se fait en silence et en rang. On déposera les livrs à la salle d’étude sans trainer et en silence toujours.
Il est sévèrement interdit de se trouver dans le bâtiment des classes en dehors des heures de cours.

X. INFIRMERIE
Pour se rendre à l’infirmerie, il faut la permission de M. le Préfet de discipline.
Pour les soins sans gravité, on s’y rendra après les repas ; jamais ( sauf dans les cas urgents) entre 14h et 17h.
Au dispensaire, on parlera à voix basse. On ne se rendra jamais dans la chambrette d’un condisciple malade.
La visite médicale se demande après le déjeuner. Pour le dentiste il faut prendre inscription à l’infirmerie même.

XI. REFECTOIRE
C’est à table que se révèle la bonne éducation.
On évitera de déplacer plats et couverts avant la prière.
La discrétion dans le regard est de bon goût. On se mettra à table et l’on s’en retirera sans bruit de chaise, pour cela on soulèvera cette dernière.













A table, on fera usage de la serviette. On mangera de tout. On se servira charitablement et poliment, sans souiller les bords des plats.
On évitera de mettre les coudes sur la tables ; les tronc droit, les coudes sur le corps, le jeune homme poli prend son repas sans mouvement de tête et sans bruit de succion, ni de couverts ; ne dépose rien dans le creux de sa cuillère, s’essuie la bouche avant de boire, ne quitte pas la table avant d’avoir pris tout le contenu de son verre ou de sa tasse.
La bonne tenue proscrit les bousculades et les éclats de voix.
Le gaspillage serait une honte.

XII. PASSAGES ET RANGS
Les passages se font toujours en silence et en rangs. On ne demandera jamais la permission de se rendre au WC pendant les passages.
Au coup de cloche mettant fin aux récréations, chacun prendra sa place avec promptitude, et au coup de sifflet, le silence sera scrupuleusement observé.
L’attitude de rang demande que l’on soit recueilli dans un maintien énergique à l’arrêt et, pendant le déplacement, que l’on garde l’alignement, que l’on évite les bousculades ou tout autre fantaisie.
Pour se rendre de récréation en classe, au réfectoire ou au dortoir, on se mettra en rang par classe, les grands en avant. Dans chaque classe, on conservera l’ordre de l’étude, les élèves des petits bancs à l’arrière de la classe.
Couloirs : On veillera à ne pas courir dans les couloirs. Le silence y es obligatoire, ainsi que dans le hall de la cloche. On y saluera les Maîtres et les étrangers ; on ne restera jamais assis au passage de l’un d’entr’eux.

XIII. MUSIQUE INSTRUMENTALE
Pour se rendre dans la salle de musique, il faut toujours une permission, excepté si le départ se fait de la salle d’étude.
On ne s’y rendra jamais en dehors de ses heures de répétition ; aucune erreur ne pourra être évoquée comme excuse.
Le changement doit se faire en dehors de la cabine : on ne pourra jamais s’y trouver à deux ou à plusieurs.
Les élèves qui y vont de 13h30 à 14h veilleront à arriver à temps pour la visite au St Sacrement. Pendant les promenades, l’autorisation de se rendre en musique ne sera jamais accordée.

XIV. GYMNASTIQUE
Chaque samedi et dimanche, les élèves participeront au cours obligatoire de gymnastique. Les pantoufles sont indispensables.
Chaque jour à 10h, ils suivront les exercices donnés par les moniteurs. Pour se dispenser du cours de gymnastique du samedi et du dimanche, le certificat médical est requis et le moniteur doit, en plus, être averti. Pendant la semaine, pour se dispenser du cours, il faut une raison sérieuse.







XV. BILLETS












Les billets de commande à la procure ainsi que les billets demandant la coupe des cheveux, peuvent être remis à l’étude du matin les lundi et jeudi de chaque semaine.
Le billet de la confession hebdomadaire est remis le samedi à l’étude du matin.
Ces billets doivent toujours être signés du nom, prénom et en plus l’indication de la classe à laquelle on appartient.


XVI. LINGE- COLIS- REPARATIONS
Le linge à laver ne doit jamais se trouver dans l’armoire. A cet effet, des tiroirs, sous l’armoire, ont été prévus pour recevoir le linge sale. Celui-ci sera remis aussi souvent que possible à la famille lors des visites.
Les élèves qui désirent faire laver le linge par la Maison sont priés de descendre le sac à linge les lundis seulement, le matin au lever, et de déposer ce sac, dans le hall de la cloche ; ils retrouveront ce linge le samedi suivant avec les colis du soir. Le linge à laver doit porter le numéro assigné à l’élève en entrant ; le sac doit porter en plus le nom de l’élève.
Les colis à expédier doivent aussi être descendus le matin dans le même hall ; ils seront accompagnés d’une lettre de voiture remplie la veille. C’est là aussi que l’on déposera les paniers ou valises que l’on remettra à l’occasion d’une visite au cours de la journée.
Les colis à l’arrivée sont déposés chez le concierge, ils sont remis aux élèves, le soir au réfectoire.
Pendant les réparations de chaussures, ces dernières, portant un billet sur lequel est indiqué la réparation à faire ainsi que le nom et prénom, sont déposées chaque jour si l’on veut, le matin, dans le hall.
Quand aux réparations de montres, lunettes, stylos ou autres choses de valeur, elles sont à remettre chaque jour, le matin, aux commissionnaires.

XVII. POINTS DIVERS
Le règlement de la maison défend de faire revenir de la ville quoi que ce soit sans permission, par personne interposée : concierge, domestiques, élèves sortant en ville ou étrangers.
Pour quitter l’établissement, il faut l’autorisation de M. le Supérieur, il en est de même pour les sorties mensuelles ou occasionnelles ; en son absence cette autorisation peut être accordée par M. le préfet de discipline. Le fait de se soustraire à cette règle entraine de graves conséquences. Les mêmes sanctions seront appliquées envers ceux qui voudraient éviter le contrôle des lettres tant au départ qu’à l’arrivée.
L’usage du tabac est strictement défendu en dehors des jours et heures autorisés par M. le Supérieur.
Tout livre étranger à la classe doit porter la signature du professeur de la classe. Les illustrés, revues, journaux ( non autorisés dans la Maison par M. le Supérieur) sont prohibés. Toute infraction dans ce domaine sera punie sévèrement.




1 commentaire:

Pierre Lutgen a dit…

Ce règlement n'est pas complet. Le mien contenait la phrase " La chemise
Lacoste n'est pas admise"